Je n'aurais jamais pensé étant tout petit qu'être l'aîné d'une famille de 7 enfants allait autant m'aider plus tard. Qui aurait cru qu'aider ma mère dans les tâches quotidiennes étant tout petit et l'aider parfois avec mes frères et soeurs allait encore me servir autant plus tard, étant adulte, mais par contre avec ma propre progéniture ?
Mais avant de parler du présent, restons dans le passé.
En effet, je suis donc Michaël J. Anderson, né le 15 mai 1985 et fils aîné de Diana Anderson, née Milajovich d'origine russe et de Franck Anderson, d'origine franco-américaine. Quand j'ai eu 3 ans, ma mère a eu un autre enfant, une petite fille qu'au départ, je voyais un peu d'un mauvais oeil, ayant peur que ma mère me dénigre maintenant que je n'étais plus le seul enfant dans la famille. Mais ça ne fut pas le cas, et très vite, je me mis à aimer moi aussi cette petite soeur. Deux ans plus tard, il y eut une double naissance. Ma mère accoucha en plus cette fois de jumeaux, un garçon et une fille. Cette arrivée fut pour moi comme une révélation d'une certaine façon, bien que je n'en pris conscience que plus tard mais en effet, je me mis de moi-même à aider ma mère dans de petites tâches quotidiennes pour la soulager un peu de tout le travail que pouvait lui donner 4 enfants. J'installais par exemple le couvert, je passais parfois un peu la balayette par terre, ce genre de choses là qui l'air de rien, aidait pas mal ma mère, qui avait fait le choix d'être mère au foyer dès ma naissance, alors qu'initialement, elle avait fait des études d'infirmière mais n'avait pas exercé, ayant été mère à 20 ans. Quant à Franck Anderson, il travaille dans l'informatique, concepteur de sites web, développeur, programmateur.
J'aidais donc volontiers sa mère et j'étais content de l'assister, sans forcément attendre en retour une récompense, même si bien sûr, celle-ci était là de temps en temps sous la forme d'un bonbon (rarement), un petit jouet ou ce genre de choses-là.
Je grandis donc en tant qu'aîné de cette fratrie de 4 enfants et j'étais assez bon élève. Je me disais que je n'aurai plus de frères et soeurs, que ma mère allait s'arrêter là quand à 35 ans, alors que j'avais 15 ans, elle accoucha à nouveau de jumeaux, cette fois 2 filles. Ma mère était encore jeune certes, mais je me disais qu'elle allait malgré tout s'arrêter quand même là mais non, deux ans plus tard, un petit frère arriva dans la famille. J'avais 17 ans, j'étais donc presque majeur et naissait le dernier-né. Cela aussi me parut bizarre comme lors de l'arrivée de ma 1ère petite soeur, mais pas de la même façon. Quand j'avais 3 ans, ça avait été une sorte de jalousie de ma part envers ma petite soeur. Là, à 17 ans, autre chose, comme quelque part la réalisation que ce dernier frère pouvait presque être mon fils. Après tout, ma mère m'avait eu à 20 ans et j'en avais 17, n'est-ce pas ? De plus, cette année-là, je passais mon bac, avec un an d'avance, et entamai l'année suivante mes études pour devenir médecin puis exercer dans la gynécologie.
A l'âge de 23 ans, je crus rencontrer celle qui deviendrait la femme de ma vie, nous nous installâmes ensemble dans un petit appartement, un T2 ensemble au bout de 6 mois où nous sortions ensemble et elle tomba enceinte l'année de mes 24 ans pour accoucher d'un petit garçon, Cédric, né au mois de mai comme moi, le 27 mai par contre, 24 ans plus tard, soit en 2009. Mais un jour, en rentrant du boulot, alors que la mère de mon fils était encore en congé maternité, je ne la trouvais pas à la maison et que Cédric avait 6 mois environ, mais voyant à la place une "nounou" de 19 ans, tenant dans les bras mon bambin que je lui pris tout de suite des mains, étonné de cela, ne connaissant aucunement cette jeune personne. Cédric se mit alors à pleurer mais je le rassurait et la jeune demoiselle put m'expliquer ce qui s'était passé, que la mère de Cédric avait eu ses coordonnées en passant par un site internet de "nounous d'urgence" et qu'elle était partie après avoir laissé un mot à l'attention de Michaël. Abasourdi par ce que venait de lui dire la jeune fille qui s'appelait Angélique, le jeune homme de 24 ans lit le mot de celle qu'il aimait encore et qui venait donc de l'abandonner, avec son fils, et cela à quelques jours de Noël 2009. Pourquoi donc alors que tous deux semblaient mener le parfait amour ? Michaël ne le savait aucunement et le mot précisait bien qu'il ne reverrait plus la mère de son fils. C'était donc clair de ce côté. Michaël décida donc assez rapidement ce qui allait advenir de Cédric, il n'allait bien sûr pas s'en débarasser à son tour, son fils étant plus précieux que tout mais il ne pouvait pas non plus abandonner sa future carrière, il était actuellement interne à l'hôîtal, spécialisé dans le service gynécologie, en voie de devenir gynécologue. Il proposa donc à la jeune Angélique de l'embaucher comme fille au pair, de la payer pour le moment avec un salaire assez bas, mais de l'augmenter petit à petit. La jeune fille accepta après avoir parlé de cela à ses parents, vu que théoriquement, elle vivait encore chez eux, et devint la "nounou" officielle du petit Cédric, qui l'adorait. Mais Michaël, qui aimait sa tâche de père, tout comme il avait aimé sa tâche de frère aîné étant petit, s'occupa aussi de son fils quand il le pouvait et il tâche encore aujourd'hui d'être le père qu'il lui faut, mais espérant un jour malgré tout, donner une mère à cet enfant et pourquoi pas des frères et soeurs s'il trouve un jour la personne qu'il lui faut, qui serait amoureuse de lui et dont lui serait amoureux également ?